De nos jours, de nombreuses personnes optent pour les colorations capillaires afin de changer de couleur, d’ajouter des reflets ou de masquer leurs cheveux blancs. Cependant, cette pratique comporte-t-elle des risques pour la santé ?
Les colorations capillaires sont largement utilisées pour changer de couleur, ajouter des reflets ou couvrir les cheveux blancs. Cependant, ces produits comportent certains risques pour la santé qu’il est important de prendre en considération.
L’un des principaux dangers associés aux colorations capillaires est le risque d’allergie, souvent manifesté par un eczéma de contact. Ce symptôme se traduit par l’apparition de vésicules sur le cuir chevelu, accompagnées de démangeaisons et parfois de boursouflures après l’application du produit. Même en l’absence d’allergie, des irritations peuvent survenir, car certains ingrédients sont agressifs pour le cuir chevelu.
Les colorations permanentes, réputées pour leur couvrance durable, sont particulièrement concernées par ces risques. Elles contiennent souvent des composés comme la PPD (paraphénylènediamine), reconnue pour provoquer des réactions allergiques sévères, ainsi que du résorcinol, également allergisant. Par ailleurs, l’ammoniaque, utilisée pour ouvrir les écailles des cheveux et permettre la fixation des pigments, ainsi que le peroxyde d’hydrogène, employé pour décolorer les cheveux, peuvent être très corrosifs pour la peau et les voies respiratoires.
Une cosmétologue répond
D’après Laurence Coiffard, cosmétologue et professeure à l’Université de Nantes, la PPD, utilisée pour les colorations capillaires foncées, est l’un des ingrédients les plus controversés. En outre, elle est soupçonnée de favoriser certains types de cancer. Quant au résorcinol, il pose également problème car, outre son potentiel allergisant, il est classé comme perturbateur endocrinien, susceptible d’affecter la fonction thyroïdienne.
Est-ce que les colorations capillaires végétales ou naturelles représentent une option plus sûre ?
Les colorations qualifiées de “végétales” ou “naturelles” ne garantissent pas nécessairement une sécurité totale, car ces termes ne sont pas réglementés. En réalité, elles peuvent également contenir des produits chimiques, bien que souvent en quantités moindres. En revanche, les colorations certifiées biologiques ne peuvent pas utiliser des ingrédients le résorcinol ou l’ammoniaque, connus pour leurs effets potentiellement nocifs.
Cependant, il est crucial de noter, comme le souligne la cosmétologue, que même les colorations biologiques ne sont pas exemptes de risques, car elles contiennent toujours des molécules qui peuvent être agressives pour assurer la tenue de la couleur. De plus, ces produits sont strictement interdits aux moins de 16 ans, et il est recommandé par précaution de les éviter pendant la grossesse.
Coiffeurs pratiquant les colorations végétales
De nombreux coiffeurs à travers le monde, conscients des préoccupations croissantes concernant les risques potentiels des produits chimiques dans les colorations capillaires traditionnelles, se tournent vers les alternatives naturelles telles que les colorations végétales. Ces produits utilisent des ingrédients dérivés de plantes comme le henné, l’indigo et d’autres extraits végétaux pour colorer les cheveux, éliminant ainsi le recours à des composés potentiellement nocifs tels que la PPD (paraphénylènediamine) et le résorcinol.
Au coiffeur noeux les mines femme et dans d’autres régions, de nombreux coiffeurs, conscients des préoccupations croissantes concernant les risques des produits chimiques dans les colorations capillaires traditionnelles, adoptent les alternatives naturelles comme les colorations végétales. Ces professionnels répondent à une demande croissante pour des méthodes plus douces et respectueuses de l’environnement, utilisant des ingrédients comme le henné, l’indigo et d’autres extraits végétaux.